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Revue
de Presse (extraits)
René Déroudille, dans les Dernières Heures
Lyonnaises - 1961
Préface
de René Deroudille pour l’exposition à
l’œil Ecoute - 1964
Jean-Jacques
Lerrant, dans le Progrès de Lyon ( extrait) - 1964
Simon
Wilson, dans le bulletin intérieur n°6 de la galerie Le LUTRIN
(extrait) -1969
Peintres
Lyonnais du 19ème siècle à nos jours.
Jean -Jacques Lerrant - 1971
Jean-Jacques
Lerrant dans le Progrès de Lyon ( extrait) - 1972
Jean-Jacques Lerrant dans le Progrès de Lyon - 1977
Robert Droguet pour l’exposition « Images de l’Imaginaire
» E.LA.C - 1978
Robert Droguet préface pour l’exposition Jim
Leon Galerie Verrière - 1980
Jean-Jacques Lerrant dans le Progrès de Lyon - 1980
Simon Wilson( Tate Gallery, London) dans
le catalogue de l’exposition «Clochardisation
» à la galerie Verrière - (extrait) -1984
Elyane Gérome dans le Progrès de Lyon. ( extrait)
- 1984
René Deroudille dans Lyon-Matin - 1991
Elisabeth Hamon dans l’Extraordinaire ( extrait) - 1996
Bernard Gouttenoire dans le Progrès de Lyon. (extrait
- 1996
René Déroudille, dans les Dernières
Heures Lyonnaises - 1961
Galerie la Jeune Parque
Proche d’une création d’Appel, la toile
de Jim Leon consacrée au « Guerrier » affirme
l’attitude militante de ce jeune peintre, attitude lyrique
et participante que l’on retrouve avec joie et avec
plaisir dans de beaux dessins échevelés et au
sein du tumulte coloré de frémissantes et dynamiques
gouaches.
Pâques de Strindberg au Théâtre
d’Arlequin à St Georges - « Le décor
est de Jim Leon, ce jeune peintre britanno-lyonnais dont on
apprécie l’art très expressif qui a su
restituer un « intérieur » réaliste
comme l’aurait aimé Antoine et brossé
avec infiniment de verve, un paysage de neige expressionniste
dont le pouvoir de fascination contribue à créer
le climat nordique de cette réalisation latine dédiée
au toujours actuel Strindberg. »
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Préface de René Deroudille pour l’exposition
à l’œil Ecoute -
1964
Les exigences de Jim Leon lui interdisent de s'abandonner
aux délices de la peinture et de transformer les solitudes
de son art en une esthétique facile où les clins
d'œil du marchand répondent aux sourires du dieu-client.
Non ! Il n'existe pas dans ses toiles où les chairs
sanglantes s'accumulent sous un ciel d'azur indifférent
au corps à corps des combats, la moindre compromission
odieuse, la plus infime concession aux modes paralysantes
de l'instant.
C'est une art « sauvage », paroxyste, grinçant.
Ce sont des formes tassées prêtes à se
détendre comme un boomerang vainqueur. C'est un cri
tonique et guttural qui se répercute favorablement
à travers toute notre École. Ce sont des couleurs
incendiées par une passion dévorante, commandées
par une façon de vivre et de viser droit.
C'est une peinture envoûtante, aiguë, nécessaire
: un des apports les plus substantiels fait par Sa très
gracieuse Majesté Britannique à notre communauté
de demain.
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Jean-Jacques Lerrant, dans le Progrès de
Lyon ( extrait) - 1964
Jim Leon à l’œil Ecoute.
La mythologie particulière de Jim Leon est étonnamment
ambiguë. Ce n'est rien de reconnaître qu'elle est
à base de métamorphose sexuelle. Elle est constamment
assaisonnée d'humour. L'œuvre de ce peintre anglais,
établi à Lyon, déroute autant qu'elle
fascine, ou fascine en même temps qu'elle déroute,
ou aussi bien fascine parce qu'elle déroute.
Mais quoi qu'il fasse, je dirai même, quoi'il commette
dans l'ordre de la provocation. Jim Leon agit en peintre.
Il y a dans son œuvre, une qualité charnelle du
métier, malgré parfois certaines maigreurs hâtives,
qui est aussi un mécanisme de fascination.
Les dessins aigus et souples, agiles et complets montrent
sur quelles études reposent les obscénités
graves, délirantes, poétiques d'un peintre extraordinairement
doué qui impose sa réflexion sur le monde.
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Simon Wilson dans le bulletin intérieur n°6 de
la galerie Le LUTRIN -1969
(extrait)
Il y a dix ans, un certain nombre de jeunes peintres britanniques
ont commencé à explorer le monde de la culture
populaire, mais en général la tendance allait
plus vers l’humour avec une trop grande préoccupation
du monde des apparences . Partant d’un désir
similaire d’explorer des aspects du monde jusqu’alors
considérés comme étant en dehors du domaine
de l’art, Jim Leon est allé beaucoup plus loin
qu la plupart des peintres de sa génération
en vue d’obtenir une véritable transformation
visionnaire. Ses tableaux ont cette " beauté convulsive"
dont parlait Breton : ils sont un mélange de luxe et
de violence, de douceur et de révulsion, d’érotisme,
de décadence, de grande technique et de grande spiritualité.
Nourriture et chair, nuages et sucres d’orge se tordent
ensemble dans une frénésie exubérante,
souvent rehaussés par des ambiguïtés de
la forme et de contorsions perturbantes de l’espace
pictural.
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Peintres Lyonnais du 19ème
siècle à nos jours. Jean-Jacques Lerrant
- 1971
Un artiste anglais devenu pour un temps citoyen de Lyon.
Peintre, dessinateur, décorateur, ce descendant de
William Blake et des préraphaélites, amateur
de bandes dessinées et de pop music est le calligraphe
scrupuleux de ses délires et de ses visions.
Suaves et maléfiques, ses dessins réalisent
un nouveau mariage du ciel et de l'enfer.
Un esprit singulièrement poétique qui s'exprime
dans un métier accompli.
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Jean-Jacques Lerrant dans le Progrès de Lyon ( extrait)
- 1972
Ballet « La Symphonie Fantastique
» de Berlioz -
Décors de Jim Leon -
Opéra de Lyon
[...] Il faut bien reconnaître que l'impression dominante
dans cette « Symphonie fantastique », devenue
matière à chorégraphie, [elle] est donnée
par le rêve fou de Jim Leon bien réalisé
par les techniciens de l'atelier de décors et de l'atelier
de costumes.
Rêve avec cette tête géante de Berlioz
à demi immergée et qui flotte à la surface
du plateau sur la forte arête du nez et les deux bouées
d'un regard extra-lucide, comme si les visions de ces yeux-là,
enfoncés sous le tumulte d'un front vaste et d'une
chevelure ondoyante, se projetaient dans cet espace de chair
à vif, lieu du mystère en tout cas où
se fondent les perceptions, où le regard interne et
l'autre s'accouplent et s'accomplissent dans les évolutions
des danseurs.
Rêve encore et prodigieusement libre que ces costumes
qui s'inscrivent dans une tradition qui irait des miniatures
de l'élisabéthain Nicholas Hilliard aux personnages
de féerie, menus et précis, du peintre préraphaélite
Richard Dadd et aux fantasmagories de Lewis Caroll. Jim Leon
apportant à cette lignée son délire personnel
et son métier admirable de dessinateur capable de calligraphier
l'imaginaire jusqu'à l'intensité du détail.
Au total une grande soirée pour les images prodigieuses
de Jim Leon surgies dans le souffle de Berlioz dont l'œil
magique, l'œil de voyant que lui a conféré
le peintre, régnera sur nos mémoires.
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Jean-Jacques Lerrant dans le Progrès de Lyon
- 1977
Les premiers tableaux de Jim Leon m'avaient frappé
par leur inspiration et une espèce de désinvolture
violente. Je devais découvrir ensuite ses dessins assez
vénéneux où l'érotisme avait le
cadre morne d'une banlieue ouvrière. C'était
singulier... Jim Leon nouvelle manière revient couronné
de fleurs, illuminé de vertiges, nous révélant
des paysages d'initiation où la nature s'accorde aux
songes de la vie intérieure. Tout est grâce,
signes, correspondances dans les images nouvelles de Jim Leon
à résonance magique.
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Robert Droguet, pour l'exposition « Images de l'Imaginaire
»
à l'Espace Lyonnais d'Art Contemporain (extrait) -
1978
[...] Mobile contraire de l'instable, sa fureur apaisée
rêve de vache langoureusement allongée à
l'ombre d'un hêtre. Sinon, il peut faire n'importe quoi
comme un surdoué : un projet de château d'eau,
un décor de Peau d'Âne pour Catherine Deneuve,
pour le Cid revu par Planchon, pour le Berlioz de l'Opéra
de Lyon, ou bien un dessin plus fin que les romantiques allemands
à l'occasion d'un anniversaire. Mais Jim est à
l'opposé de ces chroniques et de ces palmarès.
Il se demande s'il est au monde. Il se demande si l'on peut
manger quand on a la nausée. Il se demande où
est l'insulte entre l'insulteur et l'insulté. De la
même manière ses dessins érotiques cachent-ils
la plus grande tendresse. On peut figurer en bonne place au
musée des Beaux-Arts de Lyon et dans mes meilleures
collections privées et recommencer sur la feuille blanche
la première aventure, la première angoisse,
chaque matin.
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Robert Droguet, préface pour l'exposition « Jim
Leon », à la galerie Verrière (extrait)
- 1980
Il a dû nous quitter sans regret lui qui regrettait
sans cesse son île natale, campagne romaine de sa nostalgie
cachée, ce qui ne l'empêchait pas de peindre
dans n'importe quelle position, de dessiner sur des coins
de table et de souffrir un peu doucement partout. Bien sûr,
le sachant, il ne se prenait pas pour un grand peintre tant
lui paraissait naturelle cette vie errante et balancée
qu'il avait choisie avec les imprévus, les larmes au
bord des paupières et les pinceaux nettoyés.
Il restera comme une manière d'exemple inconsidéré,
considérable, attendrissant, redoutable....
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Jean-Jacques Lerrant dans le Progrès de
Lyon - 1980
Jim Leon de retour sur les cimaises lyonnaises, confirme
avec de grands tableaux sa qualité de visionnaire héritée
de ses compatriotes préraphaélites.
Ses visions tiennent à la fois d'un Eden de chromo,
de l'affiche psychédélique, de la publicité
pour un Katmandou où les fumées opiacées
désigneraient des temples de la contemplation et, plus
sérieusement, d'une révélation à
laquelle la nature participe en tant qu'initiatrice.
Un marabout ogival se cache au cœur de la montagne et
des cascades virginales. Le reflux de la vague laisse à
découvert sur la grève la pierre philosophale.
Des femmes angéliques brandissent des lances de lumière.
Ou, sous un ciel d'orage, les pierres levées de Stonehenge
marquent un paysage rituel.
Plus étranges : Des amants pétrifiés,
au creux de la vague, dans une posture érotique, ou
cet escargot en ruines, cathédrale-matrice d'où
jaillissent des sources.
Toutes ces concrétions de l'imaginaire, Jim Leon les
peint avec le souci de les rendre aussi visibles et aussi
lisibles que possible dans leur étrangeté.
D'où le recours à un métier de «
faiseur d'image ». Cela exige un « fini »
qu'il ne semble pas avoir eu le temps d'atteindre pour toutes
les oeuvres exposées. Quelques toiles en sont restées
à l'effet qu'il faut voir de loin.
Celles qui sont achevées ont la même plénitude
que les dessins et les gravures, techniques où Jim
Leon continue d'exceller. Là, sa vision nous entraîne
en eau profonde.
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Simon Wilson( Tate Gallery,
London) dans le catalogue de l’exposition «Clochardisation
» à la galerie Verrière - (extrait) -1984
Les changements en toi apparaissent dans ta peinture, mais
ce qui n’a pas changé, c’est le niveau
de l’aspiration et l’ambition de ton art. Quand
je t’ai connu pour la première fois, à
une époque qui semblait être un âge d’optimisme,
tu étais à ta façon, en train d’étendre
vers la deuxième moitié du vingtième
siècle la grande tradition du « Western figure
painting ». Par ceci, je ne veux pas dire peindre une
figure comme un motif seulement à des fins formelles
et décoratives, mais ce qui est strictement appelé
l’histoire : le corps humain utilisé comme un
moyen d’expression des thèmes de l’histoire,
de la religion et (peut-être surtout en ce qui te concerne)
des mythologies du genre humain. Le style correct d’un
tel art est ce qui était appelé autrefois «
la grande manière », dérivé en
définitive de Michel Ange, mais encore en ce qui te
concerne, avec pour ancêtre plus proche William Blake,
et un prédécesseur immédiat en Francis
Bacon, ce géant isolé de l’art de notre
époque. Ton art a toujours possédé la
qualité de grandeur impliquée par ce terme.
Simon Wilson
Tate Gallery, London.
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Elyane Gérome dans le Progrès de
Lyon. ( extrait) 1984
L'exposition actuelle de Jim Leon à la galerie Verrière
est pour beaucoup un véritable événement.
Le peintre avait disparu du paysage artistique lyonnais depuis
quelques années. Les commérages allaient bon
train ; il faut bien dire que Jim Leon est un étonnant
personnage qui alimenterait n'importe quelle légende,
un peintre terrible, un peu nomade, anti-conformiste, ne cachant
pas qu'il cherche son inspiration dans « la défonce
», celle de la bouteille comme celle de la drogue.
Son exposition actuelle, toiles, pastels, dessins, marque
un double retour. « Je reviens à la peinture
pour en vivre après quelques années de chômage
en Angleterre et j'ai décidé de revenir à
Lyon, prêt à tout faire ». En effet, cet
Anglais aime à se qualifier de peintre lyonnais.........
Derrière l'image superficielle de l'artiste maudit,
fêtard, sorte de carte de visite provocante que Jim
Leon aime présenter, il y a la réalité
du travail de créateur. [...] Il raconte un monde d'après
l'homme, un monde hanté par les vestiges d'une architecture
prestigieuse ou des monuments géologiques harmonieux,
un monde perdu mais pas mort, un monde spirituel, rempli de
symboles. [...] Au cœur de cet univers, on trouve la
spirale, la rosace, la coquille, « le centripétale
c'est l'élan de l'homme vers la perfection, la spirale
conduit vers la vérité ».
La spirale est en tout cas le centre d'un superbe dessin qui
témoigne du talent de Jim Leon et de la sureté
de son trait, une oeuvre dont il est visiblement fier : "Je
suis un calligraphe qui utilise l'héritage chinois
en européen".
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René Deroudille dans Lyon-Matin - 1991
L'arrivée de Jim Leon, un Anglais de Birmingham, avait
créé, il y a presque un quart de siècle,
une forte émotion et une favorable émulation
dans les milieux artistiques lyonnais. On avait eu l'occasion
de préfacer sa première exposition à
L'Œil Écoute et on avait aimé la manière
tonique et humoristique dont il entendait secouer le cocotier
pour susciter plus d'exigence dans notre cité. Son
art procédait quelque peu de l'expressionnisme. Déjà
on admirait l'habileté de cet artiste, la manière
très particulière qu'il possédait de
se référer plus ou moins aux préraphaélites
anglais dont il privilégiait la palette.
Après quelques années d'exil et d'embûches,
Jim Leon nous revient non point, peut-être comme le
créateur de décors de certains opéras
et de quelques films, mais comme un peintre à part
entière, toujours sûr de son habileté
diabolique, décidé à se débarrasser
de quelques tics chromatiques pénibles pour retrouver
son tonus et son désir de peindre.
Galerie Dettinger-Meyer, place Gailleton, l'exposition actuelle
de Jim Leon sait nous parler de l'arche de Noë. Surtout
il sait montrer comment il a accordé les couleurs de
sa palette hors de toute provocation facile. On a aimé
ses verts et ses bleus et les roux capables de montrer «
l'envol de cailloux ». La « tombe d'un fainéant
inconnu avec un planche de salut » nous entraîne
loin de Milais, de Burne-Jones et de quelques autres, nous
pénétrons dans un univers surréaliste
où nous avons été heureux de retrouver
Jim Leon.
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Elisabeth Hamon dans l’Extraordinaire ( extraits).1996
[...] L'œuvre de Jim Leon est un voyage à travers
une forêt de symboles avec l'omniprésence de
l'eau qui le fascine depuis l'enfance. Il en étudie
tous les mouvements, toutes les formes : courants, remous,
volutes, écume, iceberg, vagues et tourbillons. Parfois
juste une goutte ou un arc-en-ciel, pont de lumière
qui joint la terre au ciel. Ce rappel de la palette du peintre
n'est-il pas l'escalier aux sept couleurs par lequel Bouddha
est descendu sur terre... Toujours le mouvement ascensionnel
: eau qui jaillit et feu qui soulève (volcan). Parfois
aussi des ruines gothiques avec la rosace « ce brasier
tourbillonnant » (G. Duby). Bref tout un monde mystérieux
dabs lequel nous entraîne ce « Phaéton
» qui risque un jour d'être foudroyé pour
avoir conduit son char un peu trop près des étoiles
!
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Bernard Gouttenoire dans le Progrès de Lyon. ( extrait)
- 1996
Les rares apparitions de Jim Leon sont légendaires,
au point que chacune de ses expositions est précédée
partout dans la ville d'une sorte d'excitation fébrile.
C'est que Jim Leon est un être d'exception doté
d'un talent d'exception. Ne détient-il pas les clefs
de l'imaginaire ?
La mer, la mer l'emporte avec ses cortèges de sirènes,
avec ses tourbillons qui enlisent ceux qui s'aventurent. C'est
un ballet aquatique sans fin, qui permet moult fantaisies.
Bosch et Blake – les ancêtres – surnagent
en filigrane, ils assistent les dieux quand le peintre accueille
au tableau les marins en perdition. La main de Jim, sûre,
dessine – en valeurs colorées – le contour
des personnages. Il ne s'agit pas pour autant d'une oeuvre
qui serait seulement imprégnée de l'esprit des
surréalistes voisins, ni celui des « grands ordonnateurs
» du style « trompe l'œil » et autres
copistes de talent. Non il s'agit bel et bien d'une interprétation
poétique unique et originale d'une réalité
des plus libres qui soit.
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